Point de vue de PSA sur diverses questions
La PSA accepte que l’utilisation des animaux fasse partie de notre société actuelle. Une majorité de la population consomme de la viande et n’est pas prête à y renoncer complètement. Nous espérons cependant, que les animaux de rente souffrent le moins possible en marge de leur utilisation. C’est pour cela que nous nous engageons avec toute notre volonté pour des labels et des projets qui – grâce à de petits ou de grands pas – améliorent la situation des animaux de rente sur le long terme.
La PSA se mobilise pour une amélioration des conditions de vie des animaux de rente dans leur détention sur les exploitations agricoles, pendant les transports et lors de l’abattage. Pour une amélioration de la protection des animaux, nous nous engageons par la communication des lois, les discussions avec les diverses branches, les solutions de marché et leur mise en place pratique. Le service de contrôle de PSA contrôle les conditions dans la pratique au niveau de la détention, du transport et de l’abattage des animaux, selon les directives des labels et a pour but d’améliorer cela en permanence. Des contrôles strictes et crédibles sont, du point de vue de PSA, indispensables pour garantir l’application des du cahier des charges des labels.
Selon PSA, une chose est claire : si on veut, en tant que consommatrice ou consommateur, acheter des produits carnés sans jeter par la fenêtre toutes préoccupations éthiques, il reste une seule vraie alternative : acheter de la viande provenant de labels suisses réputés. A ce propos, vous trouver sur notre site internet mangeravecducoeur.ch les labels qu'il existe et comment nous les évaluons:
Beaucoup d’exigences diffèrent déjà au niveau de la législation entre la Suisse et l’étranger. En outre, il existe de grandes différences entre les formes de production basées sur les normes minimales de droit privé des directives du label. Vous trouverez une comparaison complète des différentes conditions de détention des animaux de rente en Suisse et à l'étranger sur notre site web www.mangeravecducoeur.ch Pourquoi est-ce que PSA n’est pas fondamentalement contre le fait de consommer de la viande ?
Que fait la PSA pour plus de protection des animaux de rente ?
A quoi faut-il faire attention lors de l’achat de produits animaux ?
Comment se différencie la protection des animaux de rente en Suisse de celle de l’étranger ?
Questions souvent posées sur thèmes spécifiques
Détention des animaux de rente
Généralités
Si on est pas certain de la situation des faits, il peut être judicieux de prendre contact directement avec le détenteur. Dans tous les autres cas, vous pouvez informer la Protection Suisse des Animaux PSA ou annoncer vos observations auprès du service vétérinaire cantonal. L’autorité compétente est celle qui se trouve dans le canton où sont détenus les animaux. Il est du ressort du service vétérinaire d’effectuer les contrôles de détention, de mener l’enquête et, si cela s’avère nécessaire, de prendre les mesures pour protéger les animaux. Vous trouvez les adresses des services vétérinaires cantonaux ici. Pour les annonces auprès du service de contrôle de la protection suisse des animaux PSA, rendez-vous sur la page des contrôles de protection des animaux et utilisez le formulaire de contact (à droite). Vous y trouverez également d’autres informations utiles et le FAQ pour la procédure en cas d’annonce.
Les directives sur la protection des animaux sont définies dans la loi fédérale sur la protection des animaux et dans l’ordonnance sur la protection des animaux qui en fait partie. Dans l’ordonnance vous trouvez principalement des dispositions détaillées sur la détention des différentes espèces animales. En plus, il existe quelques ordonnances supplémentaires sur des thèmes particuliers. Vous trouverez une vue d’ensemble et les liens correspondant aux textes de lois sur la page suivante : Infothèque → Législation. Étant donné que les textes de loi ne sont pas toujours facilement compréhensibles, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a créé des pages dédiées aux différentes espèces avec des informations techniques sur la détention. Vous trouverez ces pages ici.
Pour améliorer le bien-être des animaux de rente, le comportement d'achat des consommateurs joue un rôle important.Comment dois-je procéder si j’observe une mauvaise détention ou de la maltraitance d’animaux ?
Où puis-je trouver des informations sur les directives légales ?
Que puis-je faire concrètement pour améliorer les conditions de détention des animaux de rente ?
Une détention plus respectueuse des animaux engendre des coûts plus élevés, c'est pourquoi les consommateurs doivent être prêts à payer un prix plus élevé pour de tels produits. Les bons labels concernant la détention des animaux posent des exigences plus élevées en matière de conditions de détention que ce que ne prescrit la législation suisse. En achetant des produits animaux produits sous de tels labels, les consommateurs encourage directement un élevage plus respectueux des animaux. Pour s'orienter dans les offres, la Protection Suisse des Animaux PSA a évalué un grand nombre de produits alimentaires d'origine animale et les a publiés sur notre site Manger avec du coeur : www.mangeravecducoeur.ch. Les produits les plus respectueux des animaux sont désignés comme "TOP".
Ruminants
Oui, les animaux détenus en permanence en plein air, doivent avoir à disposition une protection naturelle ou artificielle contre les intempéries en cas de conditions météorologique extrêmes. Sous cet abri, tous les animaux doivent y avoir une place et une protection contre l’humidité et le vent, et également en cas de fort ensoleillement. En outre, ils doivent avoir une zone de couchage sèche à disposition. Les animaux ont donc besoin d’un abri – toutefois cela peut être fourni par des arbres, tant que la protection offerte est suffisante. Si la détention en plein air est temporaire, ces prescriptions s’appliquent pas puisque, dans ce cas, l’étable offre la protection contre les intempéries et la surface de couchage.
L’exercice en plein ne fait pas seulement du bien aux humains, mais également aux animaux. Les bovins, moutons, chevaux et chèvres adultes supportent les basses températures mieux que l’être humain. Les animaux qui sont habitués à une détention en plein air (ou au climat extérieur) n’ont en général aucun problème avec le froid. Le point important est qu’ils disposent d’un abri offrant une protection contre le l’humidité et le vent ainsi qu’une surface de couchage sèche suffisante pour accueillir tous les animaux.
Pendant la journée, la lumière doit être d'au moins 15 lux dans l'étable. Avec une intensité de 15 Lux, il est possible de lire un journal à hauteur des animaux en se tenant debout. Les zones de repos et de retrait font exception : elles peuvent présenter une intensité lumineuse inférieure, à condition que les animaux aient un accès permanent à d'autres zones de l'écurie suffisamment éclairées. Si l'intensité lumineuse requise ne peut pas être garantie par la lumière du jour entrant par les fenêtres, il est possible d'utiliser un éclairage artificiel supplémentaire. Les lampes UV en sont exclues, car elles ne remplacent pas la lumière du jour. En cas d'utilisation de programmes d'éclairage, la durée de l'éclairage devrait être de 8 heures au minimum et de 16 heures au maximum par jour et il ne peut y avoir qu'une phase d'obscurité par 24 heures.
Selon la législation suisse sur la protection des animaux, les moutons, les chèvres et les bovins doivent avoir accès à l'eau deux fois par jour qu'ils soient à l'étable ou au pâturage.
Jusqu'à présent, seules quelques études scientifiques se sont penchées sur la question de si les vaches souffrent du bruit des cloches. Les études de l'EPFZ de 2015 et 2017 n'apportent certes pas de clarté, mais indiquent que le port continu de grandes cloches avec volume sonore supérieur à 85 décibels pourrait affecter les animaux.
Les anneaux nasaux ou les anneaux de protection contre la tétée disponibles dans le commerce qui ne traversent pas la cloison nasale ou d'autres parties de la bouche peuvent être utilisés chez les bovins. Toutefois, il est de la responsabilité de l'éleveur de choisir des modèles qui ne causent pas de dommages aux animaux ou qui ne les empêchent pas de manger, de boire ou de se lécher. Un anneau de protection a pour fonction d'empêcher les animaux de se téter mutuellement. La tétée mutuelle est un trouble du comportement qui se manifeste relativement souvent chez les veaux laitiers et les bovins d'élevage, qui peut entraîner chez l'animal tété des pertes de lait, peut conduire à une inflammation de la mamelle ou à l'endommagement complet d'un quartier de la mamelle. L'anneau de protection contre la tétée doit déclencher une réaction de défense chez l'animal tété, sans pour autant le blesser. La Société suisse de Protection des animaux PSA est d'avis que les anneaux de protection ne doivent être utilisés que dans des cas exceptionnels et pour une durée limitée. puisqu'il s'agit de corps étrangers qui, s'ils sont efficaces, ne font qu'atténuer le symptôme. et non la cause du trouble du comportement. Il faudrait plutôt empêcher la tétée mutuelle par une détention des veaux respectueuse. Pour ce faire, les veaux devraient disposer de suffisamment d'espace et d'occupation ainsi qu'un accès au pâturage, une hanituation précoce au fourrage grossier et un sevrage en douceur du lait, mais surtout le contact mère-veau devrait être rendu possible. La Protection Suisse des Animaux PSA s'engage donc en faveur de l'élevage des veaux sous la mère dans la production laitière. Cette méthode d'élevage permet aux veaux d'aller téter leur mère entre les traites, ce qui permet de satisfaire l'instinct de succion. Les produits laitiers issus de l'élevage de bétail laitier avec des veaux élevés par leur mère peuvent être achetés par exemple chez Cowpassion www.cowpassion.ch. Vous trouverez plus d'informations sur l'élevage des veaux sur le site de MUKA www.mu-ka.ch.
Seules les vaches détenues à l'attache sont tenues par la loi de sortir en plein air, et ce, uniquement au moins 90 jours par an, dont 60 pendant la période de végétation et 30 pendant la période de mise à crèche. En hiver, cela se fait souvent sur une aire de sortie en dur à proximité de l'étable. En outre, les bovins détenus à l'attache ne peuvent pas rester plus de deux semaines sans sortir, c'est-à-dire attachés et les sorties doivent être enregistrées dans un journal des sorties.
Les veaux des vaches laitières sont en général séparés tôt de leur mère. Pour les protéger des maladies des autres animaux et pour les mettre à l’air frais, ils sont alors souvent détenus dans des igloos individuels. Cette détention est légalement autorisée pour les 21 premiers jours de vie, tant que les veaux sont en contact visuel avec des congénères. La Protection Suisse des Animaux PSA estime que ce type de détention n’est pas adapté et souhaiterai que seuls les igloos en groupe avec une aire de sortie soient autorisés par la loi. En outre, la PSA préconise l’élevage des veaux sous la mère. Avec cette méthode d’élevage, les veaux ont temporairement contact avec leur mère et tète le lait directement. Jusqu’à présent, d’anciennes lois empêchent cette méthode respectueuse des animaux de se développer. La PSA s’est engagée pour faire adapter ces lois.
Couper, autrement dit raccourcir, la queue des moutons reste malheureusement autorisé et est pratiqué de manière routinière. Selon la législation suisse sur la protection des animaux, il est permis de couper la queue des agneaux sans anesthésie jusqu'à l'âge de sept jours, en sachant que le moignon de la queue doit couvrir l'anus et la vulve. Pour les animaux plus âgés en revanche, l'intervention ne peut se faire que sous anesthésie et ne peut être pratiquée que par des vétérinaires ou des éleveurs/euses qui fournissent un certificat de compétence.
La législation suisse sur la protection des animaux stipule que les moutons doivent être tondus au moins une fois par an. Le moment exact ou la période n'est pas défini(e). La tonte constitue une mesure d'entretien indispensable qui a lieu généralement une fois au printemps, avant la naissance des agneaux. et une fois en automne, avant que les animaux ne soient rentrés à l'étable pour l'hiver. Cette dernière a pour but d'assurer une bonne circulation de la chaleur chez l'animal dans la bergerie chaude. Les moutons fraîchement tondus sont sensibles aux conditions météorologiques (au fort rayonnement solaire et au temps froid et humide) et doivent être être abrités en conséquence. La laine met environ six semaines à repousser.Est-il nécessaire que les moutons, chèvres et bovins disposent d’un abri au pâturage ?
Est-ce que les bovins et les moutons ont froid dans la neige ?
Comment l'éclairage est-il réglementé dans les étables pour les bovins, les chèvres et les moutons ?
Les ovins, caprins et bovins doivent-ils avoir un accès permanent à l'eau dans les pâturages ?
Les cloches des vaches ont-elles des effets négatifs sur les animaux ?
L'ordonnance sur la protection des animaux stipule dans une disposition relative au bruit (art. 12) que les animaux "ne doivent pas être exposés au bruit excessif de manière prolongée". L'alinéa 2 définit le "bruit excessif" comme suit : "Le bruit est considéré comme excessif lorsqu'il provoque chez l'animal un comportement de fuite, d'évitement, d'agression ou d'immobilisation et que
l'animal ne peut pas se soustraire à la source du bruit". Comme une telle réaction (dans le cas de cloches de taille normale) n'est généralement pas observée, le port de cloches de taille petite à moyenne ne contrevient pas, selon la Protection Suisse des Animaux PSA, à cette disposition.
Outre le volume sonore, le point de vue de la PSA sur ce sujet s'appuie également sur différents autres éléments comme par exemple le poids et la taille des cloches, si les cloches ne sont portées que pour une courte durée (p. ex. alpe, désalpe) ou en permanence (grands pâturages, à l'alpage) et l’ajustement correct du collier.
Les systèmes GPS pourraient s'imposer de plus en plus à l'avenir comme alternative aux cloches à bétail. Actuellement, les avantages des systèmes GPS, tels que informations supplémentaires sur les modèles de déplacement ou sur les comportements d'activité des animaux, font face aux obstacles tels que le coût d'acquisition, la transmission du signal et l'alimentation électrique.Les anneaux nasaux sont-ils autorisés chez les bovins ?
Les vaches doivent-elles avoir accès à l'extérieur ?
En revanche, la loi n'impose pas aux vaches détenues en stabulation libre de sortir à l'extérieur, que ce soit au pâturage ou sur une aire d'exercice. Ce n'est que pour le programme de paiements directs "SRPA" ou pour les bons labels d'élevage, que l'on peut trouver sur notre site Internet www.mangeravecducoeur.ch, que l'accès à un pâturage en été et l'accès à un parcours en hiver est obligatoire.Pourquoi est-ce que les petits veaux sont détenus seuls dans dans igloos ?
Peut-on couper les queues des moutons ?
La principale raison invoquée pour justifier l'écourtage est la prévention des souillures de la queue par les excréments et les éventuelles conséquences sanitaires liées à l'installation de larves de mouches.
De plus, il est parfois argumenté que le contrôle de la mamelle est plus facile sans la queue touffue, ce qui permettrait par exemple de détecter plus facilement une mammite naissante.
Il existe toutefois d'autres possibilités de prévenir l'encrassement de la queue et donc de renoncer à couper la queue. De plus, l'article 4 de la loi suisse sur la protection des animaux stipule que personne ne doit, de manière injustifiée, infliger à un animal des douleurs, des maux ou des dommages, le faire souffrir ou le mettre dans un état d'anxiété ou de bafouer sa dignité de toute autre manière. C'est pourquoi la Protection Suisse des Animaux PSA estime que l'écourtage de la queue n'est pas une solution appropriée pour remédier aux problèmes mentionnés ci-dessus. Vous trouverez des informations plus détaillées sur ce sujet dans notre fiche d'information. Feuille d'information : "Coupage de la queue chez les moutons".Les moutons doivent-ils être tondus ?
Porcs
Selon la législation suisse sur la protection des animaux, les porcs peuvent être détenus exclusivement sur un sol en béton sans litière. Au contraire, les bons labels comme IP-Suisse, Lidl Terra Natura ou Bio Suisse prescrivent que l'aire de repos des porcs doit être recouverte d'une litière en quantité suffisante. En revanche, l'aire d'exercice exigée par la majorité des labels peut être constituée que de béton, car les labels sont eux aussi un compromis entre le bien-être animal et les contraintes économiques. Une étable labellisée bien gérée avec suffisamment d'aires de repos recouvertes de litière dans l'étable et un parcours en béton offre aux animaux différents sols et surfaces au choix ainsi qu'un accès permanent à l'air frais et à la lumière du jour à l'extérieur. Ceci est considéré comme un bon compromis par la PSA.
Pendant la journée, l'intensité lumineuse doit être d'au moins 15 lux dans la porcherie. Avec une intensité de 15 Lux, il est possible de lire un journal à hauteur des animaux en se tenant debout. Les zones de repos et de retrait font exception : elles peuvent présenter une intensité lumineuse inférieure, à condition que les animaux aient un accès permanent à d'autres zones de l'écurie suffisamment éclairées. Si l'intensité lumineuse requise ne peut pas être garantie par la lumière du jour entrant par les fenêtres, il est possible d'utiliser un éclairage artificiel supplémentaire. Les lampes UV en sont exclues, car elles ne remplacent pas la lumière du jour. En cas d'utilisation de programmes d'éclairage, la durée de l'éclairage devrait être de 8 heures au minimum et de 16 heures au maximum par jour et il ne peut y avoir qu'une phase d'obscurité par 24 heures.
La législation suisse sur la protection des animaux n'exige pas que les porcs disposent d'un parcours en plein air. En revanche, les porcs élevés selon les exigences SRPA ou celles des labels de bonnes pratiques d'élevage, ont accès à un parcours en plein air. Une partie de l'aire de sortie doit être obligatoirement non couverte, mais la pose de filets d'ombrage est autorisée durant la période du 1er mars au 31 octobre. D'autres règles s'appliquent aux porcs détenus en permanence à l'extérieur. La législation suisse sur la protection des animaux prescrit par exemple que les porcs détenus en plein air aient accès à une marre dès que la température de l'air dépasse 25°C à l'ombre et qu'en cas de fort ensoleillement, une surface ombragée suffisamment grande doit être disponible à l'extérieur des huttes. En revanche, selon les critères des bons labels d'élevage, des espaces ombragés en dehors des huttes et une marre doivent être disponibles à partir d'une température de l'air de 25°C à l'ombre et durant toute la période du 1er mars au 31 octobre pour les porcs détenus en plein air.
Indépendamment du mode d'élevage, la détention individuelle de porcs malades est autorisée à des fins de traitement. La plupart des labels de détention animale ont toutefois limité la durée de séjour dans le box d'infirmerie , afin que les animaux doivent être, après un certain temps, soit réintégrés dans le groupe, soit tués.
La caudophagie est un trouble comportemental multifactoriel chez les porcs, qui affecte le bien-être et la santé des animaux. Les morsures de queue surviennent exclusivement dans les systèmes de détention et peuvent être déclenchées par toute un nombre de facteurs. Par conséquent, il est généralement difficile d'en déterminer la cause exacte et d'y remédier. Parmi les principaux facteurs, on peut citer un mauvais climat dans l'étable, une mauvaise qualité de l'eau ou de l'alimentation, des surfaces trop petites ou manque de structure des boxes, des problèmes de santé, mais avant tout un manque de possibilité d'occupation. En conséquence, la mise à disposition de matériaux tels que la paille longue, le bois ou autres, qui permettent aux porcs d'exprimer leurs comportements naturels tels que l'exploration, le fouissement et la mastication, peut réduire considérablement le risque de caudophagie, mais aussi d'autres troubles du comportement.
Selon la législation suisse sur la protection des animaux, l'accès à l'extérieur sous la forme d'un parcours ou d'un pâturage n'est pas obligatoire pour les porcs. Seules les exploitations qui travaillent sous des labels tels que IP-Suisse ou Bio Suisse doivent mettre à la disposition des porcs une aire d'exercice en plein air. Celui qui veut de la viande de porcs qui ont même accès à un pâturage, devraient se tourner vers par exemple porcs de plein air Silvestri, KAGfreiland ou porcs d'alpage Pro Montagna. L'offre est toutefois soumise à des variations saisonnières et n'est pas disponible partout. Pour plus d'informations sur les différents labels sur notre site Internet www.mangeravecducoeur.ch.Les porcs peuvent-ils être élevés sur un sol en béton sans litière ?
Vous trouverez de plus amples informations sur les différents labels sur notre site web www.mangeravecducoeur.ch.Comment l'éclairage est-il réglementé dans les porcheries ?
Les courettes pour les porcs doivent-elles être ombragées ?
Les porcs malades ou blessés peuvent-ils être détenus individuellement ?
Pourquoi les porcs se rongent-ils la queue ?
Les porcs doivent-ils avoir accès à l'extérieur ?
Poules
Chez les poules pondeuses, un mauvais plumage peut avoir plusieurs causes. Dans le meilleur des cas, les poules sont en mue – cela signifie qu’elle change leur plumage, ce qui est un procédé naturel et prend plusieurs semaines. Malheureusement, il arrive parfois dans des groupes de poules qu’elles se piquent les plumes, ce qui conduit à un mauvais plumage. Les causes possibles sont un manque d’occupation, une carence en éléments nutritifs, une maladies ou une prédisposition génétique. Les raison peuvent aussi être en partie attribuées à la sélection extrême en élevage, basée sur la performance. Il est d'autant plus nécessaire d'avoir une bonne détention avec suffisamment d'espace et de possibilités d'occupation, par exemple suffisamment de litière propre pour gratter et picorer, ainsi qu'une bonne alimentation et un accès au pâturage. Un mauvais plumage ne signifie donc par forcément que les animaux ne sont pas surveillés. A l’occasion, demandez si vous rencontrez quelqu’un. La majorité des détenteurs d’animaux sont ravis de l’intérêt et expliquent volontiers les circonstances ou la situation.
En principe, les exigences légales doivent aussi être respectées pour le détention amateure. Heureusement, la majorité des détenteurs amateurs souhaitent offrir mieux à leurs animaux que le minimum légal. La PSA a rédigé une fiche thématique à ce sujet (le lien sera bientôt disponible), dans laquelle sont résumés les points les plus importants. Celle-ci est valable pour les groupes jusqu’à 5 poules et contient des astuces, mais aussi les bases légales. Pour les groupes plus grands, les surfaces devront être adaptées.
Selon la législation suisse sur la protection des animaux, les zones du poulailler dans lesquelles les animaux se trouvent doivent présenter une intensité lumineuse d'au moins 5 lux. Cette exigence est remplie lorsqu'un journal peut encore être lu de justesse à hauteur des animaux. En revanche, pour les poules qui sont détenues selon les exigences SST (systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux) ou de bons labels d'élevage, une intensité lumineuse de 15 lux est exigée. Cette condition est remplie si un journal peut être lu à hauteur des animaux. Indépendamment de la forme de détention, la réglementation suivante s'applique. Dans les lieux de repos et de retrait, un éclairage plus faible est autorisé, à condition que les animaux aient un accès permanent à d'autres zones du poulailler suffisamment éclairées. Si un éclairage suffisant ne peut pas être assuré par la lumière naturelle, il est possible d'utiliser un éclairage artificiel pendant au moins 8 heures et au plus 16 heures par jour. Les 3 premiers jours de l'élevage sont une exception, où la durée d'éclairage artificiel peut être portée à 24 heures. En outre, lors de l'utilisation de programmes d'éclairage, une seule phase d'obscurité par 24 heures est autorisée.
Les poules à deux fins sont des races dont les femelles sont destinées à la production d'œufs et les mâles à la production de viande. Le grand avantage des poules à deux fins est d'éviter de tuer les poussins mâles et les animaux utilisés pour la production sont généralement en meilleure santé que les races à haut rendement. En outre, il a été démontré que les coqs à deux fins étaient plus mobiles que les poulets de chair à croissance rapide et que le plumage des poules à deux fins était presque intact jusqu'à la fin de la période de ponte, ce qui s'explique par un taux de picage réduit. Cependant, la croissance des coqs est plus lente et les performances de ponte des poules est légèrement inférieure à celle des races à haut rendement. C'est pourquoi, ici aussi il faut que les consommateurs soient prêts à payer un peu plus pour ces œufs et cette viande pour encourager l'élevage de poules à deux fins. Une évaluation des produits alimentaires en ce qui concerne le bien-être des animaux est disponible sur notre site Internet www.mangeravecducoeur.ch.Pourquoi est-ce que ces poules n’ont pas de plumes ? L’agriculteur ne s’en occupe-t-il pas bien ? Sont-elles malades?
Quelles exigences y a-t-il pour la détention amateure de poules ?
Comment l'éclairage est-il réglementé dans les poulaillers ?
Quels sont les avantages des poules à deux fins ?
Chevaux
Dans l'ordonnance sur la protection des animaux, on ne trouve que des indications sur la hauteur minimale générale du plafond, qui se base sur la taille de l'équidé le plus grand dans le troupeau. La hauteur des passages ou des portes n'est pas spécifiée.
Pour les équidés, la loi prévoit que les surfaces minimales de couchage dans l'écurie, sous les abris au pré ou dans l'aire d'exercice doit être pourvue en permanence et en quantité suffisante d'une litière appropriée, propre et sèche. Étant donné que l'épaisseur de la litière dépend de la capacité d'absorption et d'isolation du matériau, ainsi que de la qualité du sol, la couche de litière peut, par exemple, être moins épaisse sur les sols isolés thermiquement, comme les sols avec desQuelle doit être la hauteur des entrées/sorties/passages dans les écuries ?
Quelle quantité de litière doit contenir l'aire de repos des chevaux ?
des tapis en caoutchouc ou des planchers en bois. Une indication précise de l'épaisseur de la couche de litière requise n'est donc pas prescrite. En revanche, le label PSA pour les chevaux exige une épaisseur de litière dans la zone de repos de 5 cm sur les sols recouverts de caoutchouc et de 10 cm sur les sols en béton.
Transport
Pour les durées de transport, une distinction est faite entre le temps de transport total et le temps de conduite pur. Le temps de transport total – du premier animal chargé au dernier déchargé – il prévaut en Suisse un maximum de 8 heures. Le temps de conduite pur, donc lorsque les roues tournent,ne doit pas dépasser 6 heures en Suisse. Pour divers labels, des durées de transport plus courtes sont imposées. Le calcul du temps de conduite est remis à zéro lorsque les animaux sont détenus pendant au moins 2 heures conformément aux exigences minimales de l'ordonnance sur la protection des animaux en matière de détention et qu'ils ont accès à de l'eau et, si nécessaire, à du lait.
A l’étranger, il n’y pas seulement moins de lois strictes sur les transports, ils sont aussi moins contrôlés. Les transports d'animaux vivants à travers l'Europe et au-delà sont monnaie courante. Les animaux sont transportés dans le monde entier dans des camions et des navires, très souvent dans des conditions catastrophiques.
Lorsqu’une ferme n’est pas accessible avec un camion et une remorque, il se peut que le chauffeur laisse la remorque sur une place de parc pour aller charger des animaux sur la ferme. Il est interdit de laisser des animaux sur une longue période dans un véhicule de transport. Dans le cas d’un logement intermédiaire, les animaux doivent être détenus dans les même conditions que dans une écurie normale – ce qui est dans en général impossible dans un camion. Si vous deviez rencontrer des animaux qui restent pendant des heures dans un camion parqué, documentez si possible la situation et contactez le service vétérinaire compétent ou la police. Si vous rencontrez le chauffeur, interrogez le sur la situation et les circonstances.
Le service de contrôle de PSA effectue des contrôles de transport d’animaux sur une base de droit privé, à la demande de labels de détention animale, qui s’engagent pour de bonnes conditions de transport. Cela signifie que nous ne pouvons contrôler que des transport dans lesquels se trouvent au moins un animal pour ces labels. Le service de contrôle de PSA effectue 2 types de contrôle : les contrôles d’accompagnement et les contrôles de réception aux abattoirs. Pour cela, le contrôle se fait soit en accompagnant le convois de l’exploitation agricole jusqu’à l’abattoir, ou alors directement au déchargement des animaux à l’abattoir. Nous sommes attentifs à de nombreuses choses, comme par exemple le comportement avec les animaux et la manière de chasser les animaux par le chauffeur et le détenteur. Les animaux sont inspectés pour déceler les blessures ou handicaps visibles. Dans le véhicule nous vérifions la litière, la surface par animal, les installations de chargement et le risque de blessures. En plus de cela, nous vérifions les documents accompagnement, qui permettent de retracer la durée du trajet. Vous trouverez plus d’informations sous : Contrôles → Contrôles de transport. Combien de temps les animaux ont-ils le droit d’être transportés en Suisse ?
Comment sont transportés les animaux à l’étranger ?
Pourquoi des véhicules de transport attendent-ils sur des places de parc ?
Que contrôle la Protection Suisse des Animaux PSA ?
Abattage
La Protection Suisses des Animaux PSA soutient l’idée de l’abattage à la ferme. L'abattage à la ferme réduit le stress de l'animal en éliminant le transport vers l'abattoir et par le fait que l’étourdissement et l’abattage se font dans un environnement familier, sans le stress supplémentaire d'un environnement inhabituel et parfois stressant. L’étourdissement des bovins avec une tige perforante dans un stand adapté ou avec une remarque d’abattage spéciale, fait par un boucher qualifié peut être aussi bien fait que dans un abattoir. Dans le cas de l'abattage au pâturage ou du tir au pâturage, c'est-à-dire l'étourdissement du bétail par un tir au fusil dans le pâturage ou dans un corral, cela ne s'applique que dans une mesure limitée. Pour que le tir provoque l'étourdissement immédiat attendu, les animaux libres doivent regarder dans la bonne direction et sous le bon angle au moment où le coup est tiré. Cela exige non seulement de grandes compétences en tant que tireur, mais aussi une patience encore plus grande. En cas de tir manqué, les animaux ne peuvent pas être étourdis ou ne peuvent l'être qu'après un certain délai et peuvent mourir dans les conditions les plus misérables. La PSA considère donc que l'abattage au pâturage est une méthode d'étourdissement praticable uniquement dans le cadre des directives et des contrôles les plus stricts. Les autorisations pour les deux types d’abattage sont délivrées par le canton. La manière dont l'abattage à la ferme est finalement mis en œuvre dépend de vous. La PSA suivra de près l'évolution de la situation en ce qui concerne les exigences en matière d’autorisation et accordera une attention particulière à toute autorisation pour l'abattage au pâturage.
Actuellement il existe deux méthode d’étourdissement communes pour l’abattage des porcs : l’étourdissement au dioxyde de carbone et celui à l’électricité. Une installation d’étourdissement au CO2 bien faite présente quelques avantages : l’acheminement des porcs sur les plateforme d’étourdissement se fait de manière calme et pratiquement sans stress. De plus les animaux sont tous bien étourdis, indépendamment de la forme du jour de la personne responsable. Comme inconvénient, il y a une phase qui a lieu, même dans la meilleure installation, durant laquelle les animaux sont irrités par le CO2 et qui peut parfois mener à une détresse respiratoire avant qu’ils ne soient étourdis. Une mauvaise installation au CO2 ne présente pas les avantages sus-mentionnés et présente de plus une concentration en CO2 trop faible, ce qui peut mener les animaux à souffrir durant plusieurs minutes. Actuellement, la seule alternative est l’étourdissement par l’électricité. Cette méthode présente malheureusement plusieurs inconvénients : dans les installations d’étourdissement automatique, utilisées dans les gros abattoirs, l’étourdissement est en général réussi, mais les animaux doivent être isolés, ce qui engendre beaucoup de stress. Malheureusement, lorsque l’étourdissement est fait par un humain, ce qui est le cas dans les petites et moyennes entreprises, la qualité de l’étourdissement dépend de la forme du jour de la personne responsable. Pour augmenter la certitude de l’étourdissement, la puissance électrique peut être augmentée, ce qui conduit à de nombreuses lésions aux muscles et ainsi à de la viande consommable. C’est pour cela que le flux électrique est souvent réglé à la limite inférieure, et c’est pourquoi cela mène souvent à un moins bon étourdissement. Cela est en principe valable aussi pour l’étourdissement de la volaille. Comme stress supplémentaire à considérer vient «la pendaison» par les pattes à l’installation électrique d’étourdissement. En outre, pour la volaille l’étourdissement électrique se fait par des «bains électriques», dont le réglage est également difficile. Malheureusement il n’existe pour l’instant pas d’autre alternative praticable à ces méthodes. Nous nous engageons tout de même pour que ces méthodes soient améliorées, et que des alternatives soient étudiées, et qui si elles sont concluantes, soient implantées.
A une protection globale des animaux de rente, appartient une manipulation douce des animaux lors de leur dernier voyage et une mort aussi indolore et rapide que possible. Un personnel bien formé dans les abattoirs et des ressources suffisantes pour des contrôles indépendants et optimaux sont indispensables à cet effet. Outre une augmentation du personnel pour la surveillance de l'étourdissement et de la saignée, la PSA considère également que la vidéosurveillance des zones importantes pour le bien-être des animaux dans les abattoirs, notamment pendant l'étourdissement et la saignée des animaux, est un moyen efficace d'améliorer la situation.
La shehita, c'est-à-dire l'abattage rituel des animaux par jugulation sans étourdissement préalable, est interdite en Suisse, à quelques exceptions près. Parmi ces exceptions figurent l'abattage d'urgence ainsi que l'abattage rituel occasionnel de volailles à domicile. En revanche, si les animaux sont abattus dans un abattoir, ils doivent être étourdis au préalable. La commercialisation de la viande d'animaux abattus rituellement à l'étranger est toutefois autorisée. L'abattage rituel est généralement associé aux termes 'halal' et 'casher'. Il s'agit dans les deux cas de termes religieux qui ne sont pas protégés par le droit de vente. Dans le cas de 'casher', la jugulation sans étourdissement préalable de l'animal est effectivement obligatoire. En revanche, 'halal' ne signifie pas nécessairement que l'animal a été abattu de manière rituelle. La communauté islamique suisse accepte la mise à mort d'animaux avec étourdissement préalable, à condition que certaines autres prescriptions soient respectées. C'est pourquoi il est également possible d'acheter de la viande 'halal' provenant de Suisse. Que pense la PSA de l’abattage à la ferme / au pâturage ?
Est-ce que l’abattage au dioxyde de carbone est mauvais ?
Pourquoi est-ce que la PSA est pour plus de contrôles dans les abattoirs et une vidéosurveillance ?
La shehita est-elle autorisée en Suisse ?